Tary Keita
Plasticienne à Bamako
tel : 00 223 223 62 33 (fixe) / 00 223 643 08 07
Tary Keita est née à Bamako le 19 juillet 1978. Son père nous dit qu’elle est issue d’une famille où il y a de nombreux artistes. Lui-même était antiquaire eet sillonnait l’Europe et les Etats-Unis avec les masques et statues de la sous-région. Tary est une belle grande femme qui semble bien déterminée dans ses choix.
Elle dessine depuis jeune, alors qu’elle était élève, sa directrice lui a conseillé de suivre des études artistiques après son Diplôme d’Etudes Supérieures. C’est ainsi qu’elle a commencé son cylcle d’arts plastiques à l’INA en 1997.
» Nous étions deux filles sur quinze étudiants dans ma promotion. J’y ai appris la perspective et certains détails auxquels je ne connaissais rien avant. J’ai fini l’INA en 2001 et depuis je participe à des expositions collectives ou à des work-shop. Nous faisons de nombreuses expos mais il n’y a généralement pas de vente. Je me débrouille en faisant des tresses. Cela me permet de vivre mais ne m’empêche pas de continuer mes tableaux. »
Tary est la présidente de l’Association des Femmes Plasticiennes du Mali. Elles sont huit femmes, de 23 à 32 ans à se réunir régulièrement.
» Nous voulons nous regrouper pour encourager les femmes à se diriger vers la peinture. Pour moi ce qu’un homme peut faire, une femme aussi doit pouvoir. Nous discutons des projets d’exposition, des problèmes auxquels nous sommes confrontées. Nous voyageons aussi ensemble. Dans notre société les gens minimisent lapeinture. Ils croient qu’il n’y a rien en tirer, qu’on ne fait que perdre notre temps. On dit même qu’une femme se salit les mains avec la peinture au lieu d’aller travailler dans un bureau. C’est pourquoi nous encourageons les femmes qui souhaitent peindre. Nous cerchons des aides pour mieux travailler.Nous voulons avoir des relations, des échanges culturels et travailler avec toutes sortes de gens. »
Les thèmes abordés dans les toiles de Tary portent généralement sur les femmes, vendeuses de Bamako, ou le foyer, ou enore la solidarité.
Dans la cour de sa famille qui lui sert d’atelier, nous n’avons trouvé que deux toiles, les autres étant dans une galerie à Paris.
Tary veut continuer le peinture et a pour projet d’ouvrir un ateler-galerie, ce qui manque cruellement à Bamako.
techniques mixtes avce du papier, de la vinyl, de la colle et du pastel sec.
Elle va bientôt exposer ses toiles à Bamako, sous l’impulsion de l’Ambassade d’Allemagne. à suivre sur douniala !
Fille et Culture 40×60 cm
L’idéogramme bamabara au centre représente la culture. Il est traversé par des traces de pas. Il s’agit des empreintes laissées par les femmes qui ont quitté leur village pour l’exode rural vers les capitales. Quand elles viennent dans la grande ville les patrons abusent souvent d’elles, les engrossent et les chassent. Elles ne savent plus où aller ni comment élever leur enfant. Certaines les abandonnent.
Là où la culture intervient c’est que dans leur village, elles se marient généralement vierges mais ici elles oublient leur culture e sont un peu perdues.
Je ne vois pas de mieux pour les femmes parceque tout ceci continue. Elles ne sont pas soutenues dans les familles ne seront peut-être aidées que si elles se rendent à la police.
Sans titre 28×35 cm