Modibo Sissoko
né en 1970 à Kayes.
Contact : 00 223 60 25 055
Une maison familliale dans un champ de manguiers de la périphérie de Bamako.
Sur le toît Modibo Sissoko, dit Van, travaile. Il tend ses toiles sur de grands châssis, dose ses pigments. Les couleurs vives tranchent sur la verdure des manguiers. Rose, jaune, vert éclatent.Une expo « in situ » s’improvise sur la terrasse.
Van est une personnalité bien connue dans le milieu artistique bamakois. Après une scolarité Kayes, à l’est du pays, il a continué ses études à Bamako à partir de 1992. « J’optais plutôt pour une carrière de médecin, journaliste ou encore pilote mais ‘esst mon oncle qui m’a conseillé de suivre des études d’art aux vues de mon niveau en dessin. Dans ma famille il y a beaucoup d’artistes. Mon grand-père peignait, certaines femmes aussi peignent alors que d’autres font de la musique. J’ai donc fait l’INA (Institut National des Arts jusqu’en 1997, avec une année blanche (de grève) en 1994. J’y ai finalement pris gôut. Après les cours, je restais mes soirées à l’ateliers et je me retrouvais finalement rarement à la maison. Souvent j’y passais la nuit à peindre. Voyant ma motivaion mes professeurs m’ont encouragé.A la fin de mon cycle la direction m’a proposé de gérer l’atelier de sérigraphieen encadrant les jeunes étudiants. Finalement je n’ai jamai vraiment quitté cet atelier. J’y ai été influencé par mes professeus peintres maliens mais je lisais aussi eaucoup sur Picasso, Ingres, Raphaël.
Ce n’est qu’en 2004 que j’ai exercé le métier de profeseur d’Arts Plastiques en lycée mais cela me prend trop de temps. Je pense ne pas continuer et me consacrer pleinement à la peinture. Tant que je vis, je continue à peindre et je cherche toujours à aller de l’avant.
J’ai essayé pas mal de techniques telles que le pastel, l’aquarelle, huile, ou l’acrilyque.
Actuellement je pars de ce que j’appelle e dessin spontané avant de faire a compisition. Je laisse aller ma main aux mouvements libres sur le papier. Souvent même je donne le crayon aux enfants puis j’observe les lignes. Je vois alors des formes apparaître qui m’inspirent des thèmes. Je me nourrit de ce qui m’entoure, de mon continent, du monde entier.
Les sujets qui me préoccupent sont autour de la culture africaine, les êtres humains et leur réaction au monde, la femme aussi, bien sûr.